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E.T. N° 305, janvier février 1953

Les revues

La Revue de l’histoire des Religions a publié plusieurs articles sur les “Manuscrits de la mer Morte”. On sait qu’en 1947, deux bergers arabes, à la recherche de bêtes égarées, découvrirent au sud de Jéricho, dans la falaise qui domine la mer, une grotte remplie de jarres, contenant des parchemins hébraïques. Ces textes, acquis par diverses Institutions savantes, comprennent notamment le livre d’Isaïe, un commentaire du petit prophète Habacuc, et plusieurs ouvrages de la secte “sadoqite”. Les spécialistes ne sont pas d’accord sur la date des manuscrits : les uns les font remonter au IVe, les autres au Ier siècle avant l’ère chrétienne. Les sadoqites étaient une secte juive, peut-être apparentée aux Esséniens, et dont on avait retrouvé un écrit en Egypte en 1890. Ils vénéraient un certain “Maître de Justice”, mis à mort à l’instigation d’un “Prêtre impie ” ou “Prophète de mensonge”. Continuer la lecture

LE RITUEL EN MAÇONNERIE

Aperçus sur quelques aspects de la pratique rituelle maçonnique

Juin 2015

 [Le présent texte est la reprise remaniée et mise à jour de celui qui a paru en 2003 dans le numéro 91 (mars-avril-mai) de la revue « Vers la Tradition » sous le titre de « Questions de rituel».]

Les réflexions suivantes feront quelquefois appel à des locutions appartenant en propre au langage maçonnique et dont certaines remontent sans doute fort loin dans le temps ; nous les maintenons par souci d’authenticité et nous en donnerons le sens lorsqu’il y aura un risque de confusion avec la signification qui leur a été attribuée dans le monde profane. Les usages rapportés ici sont familiers à tout Maçon qui « connaît bien l’Art » ; leur aspect technique n’a pu être éludé, mais il devrait être de nature à faciliter la compréhension du lecteur qui a quelque affinité avec l’Art de la Construction universelle. Enfin, pour ceux qui pourraient être surpris ou choqués par les informations d’ordre rituélique dont nous faisons état publiquement, nous rappellerons que : « les véritables mystères se défendent d’eux-mêmes contre toute curiosité profane, leur nature même les garantit contre toute atteinte de la sottise humaine non moins que des puissances d’illusion […] » (R. Guénon, Orient et Occident, 2e partie, ch. III : « Constitution et rôle de l’élite », p. 173). Nous n’ignorons pas que tout ce qui a été « révélé » jusqu’à ce jour et surtout ces dernières décennies, volontairement ou involontairement, sur la nature initiatique de la Maçonnerie ne lui a jamais sérieusement porté préjudice. Ce n’est pas tant « ce qui sort » de la Maçonnerie qui doit être redouté, mais plutôt ce que l’esprit profane s’efforce d’y faire entrer par les fissures de ce qui devrait en être la « couverture », et qui, depuis bientôt trois siècles, présente de sérieuses brèches. Continuer la lecture