Février 2013

Les événements récents, plus précisément ceux qui se sont produits autour du solstice d’hiver, nous suggèrent quelques réflexions en rapport avec la doctrine des cycles qui détermine l’ensemble du déroulement de la manifestation et de l’humanité depuis l’origine des temps. Ainsi, chaque cycle Important ou secondaire est défini à son début par une “orientation” marquante qui le caractérise et détermine l’essentiel de son développement, et cela jusqu’à son achèvement où les éléments qui en constituent la “quintessence” seront les germes du cycle suivant.Parmi les événements qui paraissent Illustrer le début d’un cycle secondaire – car il ne peut s’agir présentement de l’achèvement du Kali Yuga qui marquera la fin de la présente humanité – nous pensons que l’on peut relever la renonciation de sa charge par le Pape Benoît XVI ; en fait, les dates retenues “par lui” – proximité du solstice d’hiver, et plus précisément entre celui-ci et l’équinoxe de printemps, les 11 et 28 du mois de février – relèvent d’une détermination dont la signification symbolique appelle l’attention ; s’ajoute à cela la convocation au Conclave dans une hâte qui s’apparente à de la précipitation, qu’elles qu’en puissent être d’ailleurs les raisons “pratiques”. Cet événement serait-il lié à une certaine “Prophétie” que Rome n’a jamais Ignorée et, peut-on dire, négligée ? Bien que ce dernier point ne soit pas à rejeter totalement en rapport avec la décision du Souverain Pontife, nous ne pouvons surtout nous empêcher de penser d’autre part, à une “révélation” que les Papes successifs se sont toujours interdit de dévoiler car elle pourrait concerner plus particulièrement le destin de l’Église des derniers temps lié à la charge de Pierre et associés au devenir de la Ville aux “sept collines”. Ce qui est à remarquer, dans la “Prophétie de saint Malachie” dont nous faisions plus haut allusion, c’est que, comme le remarquait Guénon : “le dernier pape est désigné comme Petrus Romanus [mais] cette devise peut être purement symbolique ou “emblématique” comme les autres, et elle ne veut pas forcément dire que ce pape prendra littéralement le nom de Pierre, mais fait plutôt allusion à l’analogie de la fin d’un cycle avec son commencement” (R. Guénon. Comptes-rendus, page 64) ; on notera également ce qu’il précise ensuite sur : “la justesse souvent frappante des devises se rapportant aux papes postérieurs à cette date” [le Conclave de 1590]. On retiendra aussi, en la période que nous vivons, la concomitance d’événements et Incidents “cosmiques” comme une chute de météorites en quantité inhabituelle… Notons pour en terminer avec le sujet de cette note, la résurgence dans le domaine “social”, de la “théorie du genre”, tentative “prométhéenne” de l’homme moderne qui nie de façon grotesque l’état de nature propre au couple primordial ; c’est en fait, l’image de l’Androgyne originel que l’on s’efforce de pervertir tout en pensant rendre par là-même sa réalisation Illusoire et Impossible. Cette sinistre Influence, d’une extrême gravité dans ses conséquences, porte la marque contre-initiatique que Guénon a si souvent dénoncée comme étant caractéristique du règne de l’Antéchrist. Ces réflexions préliminaires nous amènent à proposer à nos lecteurs quelques textes de Denys Roman relatifs à la question abordée : ce sont parmi les tous derniers qu’il ait rédigé et qui expriment sa pensée intime : il s’agit d’extraits de l’avant-propos de son premier ouvrage (René Guénon et les Destins de la Franc-Maçonnerie. Editions Traditionnelles. 1996) et de passages tirés de deux chapitres de son livre posthume (Réflexions d’un chrétien sur la Franc-Maçonnerie -L’Arche vivante des symboles-, même Editeur) ; “En attendant l’heure de la puissance des ténèbres” et “Les cinq rencontres de Pierre et de Jean”. René Guénon, que Denys Roman qualifiait à juste titre de « Maître » en tant que « Maître doctrinal », et donc « critère de vérité » dans ce domaine, est la référence ultime de l’auteur. On retrouvera Guénon bien souvent cité dans une perspective eschatologique qui fut sans aucun doute une de ses principales « préoccupations », et dont son œuvre toute entière témoigne.

André Bachelet